Aéroports de Paris vient, dans son dossier public de consultation du Contrat de Régulation Economique 2016-2020 (CRE 3) de demander pour les cinq ans à venir une augmentation de ses tarifs de 1,75 % au dessus de l'inflation. Un état de fait dénoncé par le Scara.
Le Syndicat des Compagnies Aériennes Autonomes (le Scara, syndicat professionnel regroupant des compagnies aériennes françaises hors groupe Air France basées en métropole et dans les territoires ultra-marins ainsi que des sociétés d'assistance aéroportuaire) estime que la proposition d'ADP représente "une ponction supplémentaire cumulée de près de 400 millions d'euros sur les compagnies aériennes".
Soit une proposition "proprement assassine pour le pavillon français" qui "une fois de plus, aucun compte des difficultés économiques et financières des compagnies aériennes et va à l'encontre des recommandations du rapport Le Roux". Lors de la prochaine commission consultative aéroportuaire qui sera convoquée prochainement pour recueillir formellement l'avis des compagnies aériennes clientes d'Aéroports de Paris sur le sujet, le Scara a d'ores et déjà annoncé qu'il récusera cette demande d'augmentation en démontrant que le programme d'investissements d'Aéroports de Paris ne nécessite nullement une augmentation des redevances. Le syndicat explique qu'un réexamen des investissements envisagés, notamment en termes de solutions techniques à adopter, des efforts plus importants en matière de gestion interne, et surtout "une affectation directe des revenus tirés des services annexes vendus par Aéroports de Paris (commerces en aérogare, parkings automobiles, immobilier de bureau sur les plateformes aéroportuaires, ...) rendus possibles uniquement par l'existence des compagnies aériennes sur les plateformes aéroportuaires, sont autant de solutions que le SCARA saura faire valoir". L'idée étant d'obtenir un gel, voire une diminution des redevances aéroportuaires.